MARTIGUES
Port du
masque au marché
et deux cas Covid en mairie
Dans les coursives, en
haut lieu, au sein des autorités sanitaires, partout, la crainte d’une reprise épidémique
à la Covid-19. Un médecin
de Martigues n’y va pas par quatre chemins. "La tension
monte. L’hypothèse d’une 2 e vague est de plus en plus tangible".
Oui, on est sur la corde raide, le classement en "zone active du
virus" des Bouches-du-Rhône, qui permet aux préfets des mesures
restrictives, est le signe d’un vent mauvais.
L’arrivée de l’été a
entraîné un relâchement dans le respect des gestes barrières. Et cette légèreté
a entraîné une multiplication des
contaminations. "Pas une explosion (encore ?) mais
un phénomène
expansif", confirme le doc.
Martigues n’y échappe
pas, avec des cas positifs à la hausse cette semaine, alors que l’on recensait,
selon une source bien informée, "18
cas positifs entre le 1er juillet et le 10 août sur le seul
laboratoire
d’Amavet" à Jonquières. 18 cas en 40 jours,
sur 2252 tests. Pas la bérézina à ce moment certes, mais "sur Paca, on
est à 250 cas positifs
par jour contre 130 il y a 8 jours".
Même si on teste plus
qu’avant bien sûr, la circulation du virus
s’intensifie. À la ville surtout, même si pour les hospitalisations
en revanche, les statistiques continuent de refluer. "Trois
lits occupés,
deux en médecine et un patient en réanimation", annonce-
t-on du côté de l’hôpital des Rayettes "avec deux cas
confirmés aux urgences" hier, même si un était déjà reparti en
"quatorzaine"
à domicile. Des cas, peut-être "moins graves" et plus jeunes,
mais de plus en plus présents.
La mairie de Martigues,
déjà victime d’un foyer de contamination,
avec trois agents municipaux testés positifs le 25 juin, est ressortie
hier avec deux nouveaux agents municipaux porteurs du virus dans deux services
pour l’heure. Pas très prompte à communiquer sur le sujet hier, là où Carry (2
cas dont un adjoint) et Château neuf (2 positifs au sein du
pôle culturel) mettent cartes sur table, la municipalité
martégale a
répondu laconiquement "avoir mis en œuvre les mesures de
l’ARS
avec un listing des cas contact et une mesure d’isolement".
Alors qu’une autre
suspicion du virus a été révélée la veille dans les
rangs du FCM, "on est dans un contexte épidémiologique
qui dit que ça enfle". Comme un signe que "la
tension monte", Martigues a décidé de rendre à son tour
obligatoire le port du masque sur les marchés à compter de
dimanche.
Sortons couverts! Une habitude
à ne plus lâcher "car on est sur un
scénario d’une reprise épidémique à la baisse des températures,
avec
le principe de co-infection avec les autres virus (grippe…) Il y
a ce qu’il faut pour être bien dans la nasse…"
Pascal STELLA
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